Amende feu rouge : quel montant à payer ?

139 000 : c’est le nombre officiel d’infractions pour franchissement de feu rouge enregistrées chaque année en France. Derrière ce chiffre, une réalité sans détour : passer au rouge coûte cher, et ce coût ne se limite pas à l’amende. Retrait de points, conséquences sur l’assurance, voire suspension du permis… Le prix à payer va bien au-delà du simple portefeuille.

Le feu tricolore n’accorde aucun répit. Dès que le flash du radar se déclenche, la sanction suit : nous sommes sur une contravention de quatrième classe. Son montant ? 135 euros, ni plus ni moins. Pour ceux qui s’acquittent rapidement, la note s’allège à 90 euros. Attendre, au contraire, fait grimper la sanction à 375 euros, et dans certains cas jusqu’à 750 euros. Impossible d’échapper à la double peine : quatre points de permis s’envolent en même temps que la somme du portefeuille.

En cas de récidive, la sanction s’alourdit nettement. Un deuxième passage au rouge en moins de trois ans expose à une suspension du permis de conduire, parfois pour une période qui s’étend jusqu’à trois ans. Néanmoins, il existe quelques circonstances où le franchissement du feu rouge peut être admis, notamment pour laisser passer un véhicule prioritaire. Ces dispenses restent toutefois très strictes et minoritaires.

Pourquoi le franchissement d’un feu rouge est-il si sévèrement sanctionné ?

Le code de la route ne prête pas à l’ambiguïté. Le feu rouge pose une frontière claire : arrêt immédiat, sans discussion. Ignorer ce signal, c’est décider soi-même du sort de tous les usagers alentours, des piétons aux cyclistes, jusqu’aux autres automobilistes. Difficile d’y voir une simple inattention. On parle ici d’un choix lourd de conséquences, capable de bouleverser des vies en quelques secondes.

Cette sévérité s’explique facilement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, de nombreux accidents graves, parfois dramatiques, trouvent leur origine dans l’irrespect du feu rouge. Le règlement est sans appel, s’arrêter à la ligne d’effet du feu est une condition non négociable. Traverser quand le feu passe au rouge, c’est provoquer des conséquences qui parfois se paient au prix fort.

Le feu tricolore structure la circulation, protège les carrefours, maintient une forme de paix dans l’espace urbain. Le développement des radars automatiques aux carrefours les plus sensibles rappelle que ce signal ne souffre aucune exception. S’arrêter à chaque croisement, demeurer vigilant : le code exige cette rigueur de tous. Braver un feu rouge, c’est briser la confiance collective, un geste qui se paye toujours, financièrement et symboliquement.

Montant de l’amende et retrait de points : ce que vous risquez vraiment

La règle est écrite noir sur blanc : franchir un feu rouge, c’est s’exposer immédiatement à une amende forfaitaire de 135 euros. Ce montant peut être réduit à 90 euros sous quinzaine, ou 30 jours si on règle par voie dématérialisée. Mais si le paiement tarde, la note grimpe rapidement à 375 euros, puis 750 euros dans les cas les plus traînants.

Ce n’est pas tout. À chaque infraction correspond un retrait automatique de quatre points sur le permis de conduire. Que l’infraction soit constatée par radar ou par contrôle direct, le couperet tombe sans appel. Les agents et l’administration n’ont aucune marge de manœuvre pour adoucir la sanction.

Un point rapide sur les seuils à retenir :

  • Amende forfaitaire : 135 euros
  • Amende minorée : 90 euros
  • Amende majorée : 375 euros (et jusqu’à 750 euros en cas de retard prolongé)
  • Retrait de points : 4 points

Pour ceux qui flirtaient déjà dangereusement avec la perte totale de points, frôler le zéro après un feu grillé signifie suspension du permis, voire obligation de stage pour récupérer un peu de marge. Le système ne laisse rien au hasard : chaque passage au rouge enclenche machinalement la procédure.

Circonstances aggravantes, cas particuliers et conséquences sur le permis

Certains cas de figure font monter le niveau de gravité. Passer au feu rouge en état d’ivresse, en récidive, ou en mettant délibérément d’autres personnes en danger entraîne souvent une suspension administrative du permis, ordonnée par la préfecture. Dans ces situations, le simple retrait de points ne suffit plus, la sanction s’alourdit, et la durée sans volant s’allonge.

Autre subtilité : franchir simplement la ligne d’effet du feu, même sans couper le carrefour, est puni tout aussi sévèrement. Les radars sont paramétrés pour cette détection précise, et déclenchent la sanction dès que cette limite est dépassée, peu importe l’intention ou la trajectoire.

Il ne faut pas oublier les conséquences indirectes. L’assurance auto, informée du manquement, ne manque pas de revoir la prime à la hausse. La réputation du conducteur n’est plus la même aux yeux de l’assureur, et le tarif suit cette logique de risque accru.

Retenez ces points de vigilance concernant les risques aggravés :

  • Suspension administrative immédiate du permis dans les cas aggravés
  • Hausse inévitable de la prime d’assurance auto
  • Infraction retenue dès simple franchissement de la ligne d’effet, même sans passage complet du carrefour

Pour les jeunes permis ou ceux déjà proches de la limite, il ne s’agit plus d’un simple paiement : la perte du droit de conduire devient rapidement une réalité. Difficile de mesurer la portée d’un feu rouge grillé avant d’en subir l’ensemble des conséquences.

Contester une amende feu rouge : démarches, délais et conseils pratiques

Un avis d’amende pour passage au feu rouge vous semble infondé ? Il existe des possibilités pour contester, mais elles exigent précision et rapidité. Première étape : vérifier attentivement l’avis reçu, avec un œil critique sur le lieu, la date et la référence du radar. Aucun détail ne doit vous échapper.

Un délai de 45 jours s’applique à partir de l’envoi de l’avis pour engager un recours ; ce délai tombe à 30 jours si la démarche se fait sur internet. Après ce moment, l’amende bascule sur un montant majoré et le dossier se complique.

Étapes à respecter

La contestation passe toujours par plusieurs actions précises :

  • Compléter le formulaire de requête en exonération, joint à l’avis
  • Fournir des preuves ou justifications pertinentes (erreur sur la plaque, véhicule volé, cession déjà enregistrée…)
  • Adresser la requête à l’officier du ministère public, en recommandé avec accusé de réception

Attention, la consignation de l’amende (le règlement du montant tôt dans la procédure) est nécessaire pour que le recours soit examiné. Si cette étape est oubliée, la contestation n’est même pas étudiée. En cas de situation complexe, un flash sans conducteur évident, par exemple, l’appui d’un professionnel du droit routier peut s’avérer stratégique.

Il n’est d’ailleurs pas rare que des erreurs de forme, des vices de procédure ou une confusion sur le véhicule annulent l’infraction. La rigueur sera votre meilleur atout : délais, justificatifs, envoi – tout doit être suivi avec minutie. Une contestation solide tient à la vigilance portée à chaque détail.

À l’instant où le feu passe au rouge, tout se joue : choisir la rigueur ou l’écart, accepter la règle ou risquer l’embardée. Sur la route, la moindre seconde compte, et la loi ne laisse pas passer l’inattention. Plus qu’une amende, le feu rouge rappelle ce que signifie vraiment partager l’espace public.