Un permis A2 n’autorise jamais la conduite d’une moto dépassant 35 kW, même si le modèle d’origine développe une puissance deux ou trois fois supérieure. Le bridage à 35 kW reste soumis à une autre contrainte : le rapport puissance/poids ne doit pas excéder 0,2 kW/kg. Certains modèles comme la Honda CBR 600, populaires pour leur polyvalence, ne figurent pas systématiquement sur la liste des motos éligibles. La réglementation varie selon l’année du modèle, la puissance initiale et le type de bridage disponible. Plusieurs subtilités administratives et techniques compliquent encore l’homologation pour le permis A2.
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Permis A2 et motos sportives : ce qu’il faut vraiment savoir
S’imaginer grimper sur une CBR 600 à peine le permis A2 fraîchement obtenu relève de la fiction : la réglementation est inflexible. Puissance maximale de 35 kW, rapport puissance/poids strictement limité à 0,2 kW/kg, la CBR 600 en version libre explose d’entrée ces critères, peu importe la fougue ou l’expérience du pilote.
La carte grise tranche toujours : seule la puissance inscrite sur ce document fait référence lors d’un contrôle. Au moment de choisir une CBR 600 pour rouler en A2, chaque détail compte : certaines années restent bien trop performantes même bridées, d’autres versions obtiennent difficilement un rapport poids/puissance conforme.
Avant de signer la moindre promesse d’achat, mieux vaut passer au crible trois éléments incontournables.
- Vérifier précisément la puissance d’origine du modèle visé,
- Confirmer la possibilité de brider officiellement la moto à 35 kW,
- S’assurer que le rapport puissance/poids entre dans le cadre légal après bridage.
Le permis A2 instaure deux ans de conduite sous contrôle. Ensuite, le passage vers le permis A libère enfin l’accès aux grosses cylindrées, sans restriction. Ce parcours en deux temps accompagne la montée en compétences et permet à chacun d’acquérir du recul avant d’ouvrir la poignée en grand.
CBR 600 et bridage à 35 kW : comment ça fonctionne concrètement ?
Sur le papier, rendre une Honda CBR compatible A2 semble assez simple. Dans la pratique, c’est une autre histoire : impossible d’improviser, il faut respecter la marche à suivre fixée par la réglementation. Le kit de bridage homologué représente la pièce maîtresse du dispositif, uniquement disponible via Honda ou des équipementiers reconnus.
Pas question d’installer le kit dans son garage : seule une intervention en atelier agréé est valable. Après le montage, un certificat d’homologation officiel est obligatoire, sans lui, aucune modification de la carte grise n’est acceptée. Ce document justifie que le nouveau seuil de puissance est bien en place, dans les règles.
Une fois le certificat récupéré, on se rend en préfecture pour actualiser le certificat d’immatriculation, la nouvelle puissance de 35 kW y figurant de manière officielle. Même démarche à mener auprès de son assurance moto afin de garantir que la couverture reste valide avec la moto bridée.
Attention : seule une CBR dont la puissance origine ne dépasse pas 70 kW et dont le rapport puissance/poids reste conforme peut bénéficier d’un bridage. À noter également : sur les millésimes récents (après 2017), il n’existe parfois plus de kit de bridage homologué distribué en France.
Avant de se lancer dans l’achat, mieux vaut donc se renseigner auprès d’un concessionnaire sur la possibilité réelle de bridage pour le modèle choisi et sur la disponibilité du kit. Côté budget, prévoir généralement entre 400 et 700 euros pour l’opération complète (pièces et main-d’œuvre comprises).
Bien choisir sa moto compatible A2 : critères et modèles
Trouver la moto juste avec le permis A2 tient souvent de l’équilibre : l’esthétique séduit, mais ce sont la technique et la réglementation qui donnent le ton. Le rapport puissance/poids doit toujours rester sous la barre des 0,2 kW/kg, et la puissance maxi ne jamais franchir le seuil de 35 kW. Ces garde-fous dictent la sélection bien plus que la simple envie.
La position de conduite pèse aussi dans la balance. Une sportive comme la CBR offre des sensations franches, mais son exigence physique demande un minimum de souplesse et de pratique, surtout en usage urbain. L’ABS ajoute un surcroît de sécurité, tandis qu’une hauteur de selle raisonnable facilite le quotidien.
Quelques modèles sortent régulièrement du lot pour les conducteurs A2, chacun avec ses points forts :
- Honda CBR 500 : conduite accessible, robustesse et assistance électronique.
- Yamaha MT-07 version A2 : moteur plein de nerf, gabarit contenu, tempérament vif.
- KTM Duke 390 : poids plume, grande agilité, caractère moteur affirmé.
- BMW G 310 R : finition sérieuse, confort, prise en main intuitive.
- Harley-Davidson Street 750 (version bridée) : style custom, souplesse à bas régime.
Le choix entre une moto neuve et une occasion se pose très souvent. Un modèle neuf garantit la conformité et offre la tranquillité d’esprit de la garantie constructeur. Pour l’occasion, il reste indispensable de vérifier l’historique complet d’entretien, la présence du certificat de conformité et un bridage homologué, certificat à l’appui.
Avant toute transaction, un contrôle technique rigoureux s’impose. L’état de l’entretien, la vérification des principales spécificités techniques et l’efficacité du système de freinage font la différence pour débuter sur des bases solides.
Législation, démarches et variations à l’international
Pilotage de CBR 600 avec un permis A2 : rien ne peut s’improviser. En France, un bridage à 35 kW exige une intervention par professionnel agréé, validée ensuite par un certificat officiel. La carte grise doit porter la nouvelle valeur de puissance, unique repère lors d’un contrôle routier.
L’actualisation du certificat d’immatriculation s’effectue auprès des autorités ou en ligne. Plusieurs pièces sont nécessaires : le certificat de conformité du véhicule, le justificatif d’intervention pour le bridage et la facture d’achat du kit homologué. Aucune approximation n’est tolérée : l’absence d’un seul justificatif peut entraîner amende, immobilisation de la moto, voire retrait du permis.
Les règles ne sont pas identiques partout en Europe. En Allemagne, seuls certains bridages d’usine sont acceptés et le contrôle technique régulier est obligatoire. En Italie, la transformation doit être validée par un centre technique officiel. Le Royaume-Uni, quant à lui, se montre plus souple mais demande une documentation précise en cas de vérification.
Pour rouler à l’étranger, quelques précautions évitent les ennuis. Voici les documents et vérifications à préparer avant de partir :
- Un contrôle technique réalisé et à jour,
- Tous les justificatifs prouvant le bridage officiel,
- Un certificat d’homologation rédigé si possible en anglais ou en version multilingue.
Se renseigner sur les règles locales avant tout trajet hors de France, c’est s’offrir la liberté d’avancer sereinement, sans craindre que l’aventure tourne court pour une simple question de papier.