270 euros. C’est la somme que des milliers de familles déboursent chaque année pour permettre à un adolescent de monter sur un scooter ou de conduire une voiturette. Un chiffre, mais surtout une réalité : le BSR, passage obligé dès 14 ans pour circuler en toute légalité, n’a rien d’une simple formalité ni d’une dépense anodine.
Dans les faits, le tarif du BSR se révèle très variable d’une auto-école à l’autre. Rarement fixé au niveau national, il se situe en général quelque part entre 150 et 400 euros. Chaque établissement affiche sa propre politique de prix, et il faut le dire : les coups de pouce financiers restent rares, pour ne pas dire inexistants. Le BSR, obligatoire mais peu aidé, pèse donc sur le budget des familles.
À cela s’ajoutent parfois des démarches administratives supplémentaires selon la région, ce qui a le don de compliquer le parcours pour s’inscrire. Obtenir le BSR ne se limite pas à sortir son chéquier : il faut constituer un dossier solide, suivre un apprentissage découpé en étapes, et s’armer de patience. La différence entre BSR et permis AM, toujours présente dans la réglementation, sème encore le doute chez de nombreux candidats.
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Le BSR, le permis AM et leurs différences : ce qu’il faut vraiment savoir
Le brevet de sécurité routière, BSR pour les intimes, vise les jeunes dès 14 ans qui souhaitent prendre la route sur un cyclomoteur de 50 cm³ ou au volant d’une voiturette. Officiellement, il a changé de nom en 2013 pour devenir le permis AM. Mais dans la vie de tous les jours, familles et professionnels continuent d’utiliser « BSR », preuve que l’ancien terme colle à la peau de la formation.
Le parcours se divise en deux grandes étapes. D’abord, l’élève doit décrocher l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) niveau 1 ou 2 au collège. Ceux qui n’ont pas suivi le cursus scolaire peuvent se tourner vers l’attestation de sécurité routière (ASR), accessible aux plus âgés. Ensuite, direction l’auto-école pour la pratique : sept heures de conduite, sur plateau et en circulation, encadrées par un professionnel.
Pour mieux voir ce que chaque option permet, voici les possibilités ouvertes par la formation :
- Option cyclomoteur : autorise la conduite de deux-roues jusqu’à 50 cm³, bridés à 45 km/h.
- Option quadricycle léger à moteur : donne accès aux voitures sans permis, adaptées aux adolescents ou adultes sans permis B.
La subtilité à retenir : « BSR » renvoie à l’ancienne version, « permis AM » à l’appellation officielle actuelle. Dans le fond, les deux offrent les mêmes droits. La différence se joue sur la forme, le permis AM étant délivré par la préfecture sous format sécurisé et conforme aux standards européens. L’esprit de la formation, lui, ne change pas : sensibiliser à la sécurité routière, prévenir les risques et responsabiliser de jeunes conducteurs exposés à de vrais dangers.
Combien coûte le BSR en France ? Panorama des tarifs et frais à prévoir
Sur le terrain, difficile de parler d’un prix unique pour le BSR. Chaque auto-école fixe ses conditions, en fonction de son emplacement, de la formule retenue et de la qualité du service. Dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille, il faut compter entre 150 et 400 euros. En campagne, certains établissements affichent des prix sous les 130 euros, mais il est préférable de vérifier ce qui est réellement inclus dans l’offre.
Le tarif comprend toujours la formation pratique de sept heures, sous la supervision d’un moniteur diplômé. Parfois, le forfait englobe la location du scooter ou de la voiturette, le prêt du casque et des gants, parfois non, auquel cas il faut prévoir l’achat ou l’emprunt du matériel, ce qui peut vite augmenter la note. Quant aux frais administratifs pour l’inscription et la délivrance du permis AM, ils restent souvent modestes, voire nuls dans bien des auto-écoles.
Pour donner une idée concrète des montants constatés et des options qui font varier le coût, voici les tendances actuelles :
- Prix moyen observé en 2024 : la plupart des réseaux d’auto-écoles et de moto-écoles annoncent des formules entre 180 et 250 euros, tout compris.
- Certains suppléments, comme une assurance temporaire ou un accompagnement personnalisé, peuvent alourdir le budget total.
La durée réglementaire de la formation pratique ne bouge pas : sept heures, ni plus ni moins. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut opter pour un établissement qui joue la carte de la transparence sur ses tarifs et les détails de ses prestations. Les différences de prix s’expliquent souvent par la densité de population, le nombre d’élèves par groupe, et la réputation de l’auto-école.
Quelles démarches et quels documents pour s’inscrire au BSR ?
Avant d’enfourcher un cyclomoteur ou de prendre le volant d’une voiturette, une étape incontournable s’impose : la constitution du dossier d’inscription. Pour entamer la formation du BSR, désormais permis AM, il faut avoir 14 ans révolus. La liste de documents à rassembler est précise et ne laisse pas de place à l’approximation.
Au centre du dossier, l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) de niveau 1 ou 2. La plupart des élèves l’obtiennent au collège, à partir de la 5e. Pour ceux qui n’ont pas suivi ce parcours, l’ASR reste accessible dans les centres GRETA. Ce document atteste que les bases de la sécurité routière ont bien été acquises.
Pour finaliser son inscription, chaque candidat doit fournir :
- Une pièce d’identité à jour (et celle du représentant légal pour les mineurs).
- Un justificatif de domicile récent.
- L’ASSR niveau 1 ou 2, ou l’ASR pour les plus de 16 ans hors système scolaire.
- Une photo d’identité conforme aux normes en vigueur.
- Le formulaire remis par l’auto-école, dûment complété.
Les jeunes nés après 1988 doivent impérativement présenter l’ASSR ou l’ASR avant d’accéder à la partie pratique. À partir de 17 ans, la journée défense et citoyenneté (JDC) s’ajoute à la liste. L’inscription se fait le plus souvent directement auprès de l’auto-école, parfois en ligne si le réseau le propose. Les responsables vérifient la complétude des pièces avant de planifier la session. Aucun document ne doit manquer, sous peine de repousser l’entrée en formation.
À quoi ressemble la formation BSR et comment se déroule l’examen ?
La préparation au BSR, ou permis AM, se construit sur deux axes : théorie et pratique. La partie théorique s’appuie sur l’ASSR (ou l’ASR pour les candidats non scolarisés), une étape validée avant le passage à l’auto-école.
Vient ensuite la pratique, organisée sur une seule journée, pour un total de sept heures. L’auto-école répartit le temps entre exercices sur plateau et circulation réelle. Voici comment se déroule typiquement cette formation :
- 2 heures sur plateau sécurisé, sans circulation : prise en main du véhicule, apprentissage des fondamentaux, manœuvres à basse vitesse.
- 4 heures en conditions réelles : immersion dans le trafic, apprentissage des trajectoires, respect du code et adaptation aux différentes situations.
- 1 heure d’échanges sur la sécurité routière : retours d’expérience, conseils sur les dangers spécifiques aux deux-roues, dialogue ouvert avec le moniteur.
Aucun examen final traditionnel n’attend le candidat à l’issue de la formation. Le moniteur valide les compétences au fil de la journée. Si tout est en ordre, l’attestation délivrée permet de demander le permis AM officiel. Les meilleures auto-écoles offrent un suivi individualisé et mettent l’accent sur la pédagogie concrète, une approche indispensable pour former des conducteurs réellement préparés à la route.
Un scooter qui démarre, un adolescent qui s’élance, et une nouvelle liberté qui s’ouvre. Derrière le prix du BSR, il y a l’accès à la mobilité, et, pour beaucoup, le premier vrai pas vers l’autonomie.